Blanchiment de capitaux : quid et quo vadis ?

La documentation de ce séminaire peut être demandée via notre formulaire de contact ou par email à contact@agda.ch, 6 mois après la date du séminaire. Le coût est de CHF 30 pour les membres de l’AGDA et CHF 50 pour les non-membres.

Description
L’objectif de ce séminaire est de présenter un éventail des problèmes juridiques et pratiques auxquels sont confrontés les intermédiaires financiers dans l’application de plus en plus extensive des normes de lutte contre le blanchiment de capitaux. Du contrôle initial de l’origine des fonds à celui de leur destination, les obligations légales et réglementaires ont considérablement augmenté (treize modifications législatives en un peu plus de vingt ans) suivant l’évolution internationale sous l’égide notamment du GAFI. En sus, certaines décisions de tribunaux ont consacré l’abaissement des « seuils » qualitatifs des définitions des soupçons simples et fondés. Cette incertitude juridique génère une compréhensible prudence des intermédiaires financiers qui interpréteront plus largement la définition de soupçons pour éviter d’être incidemment visés dans une procédure pénale et plus généralement échapper à l’opprobre de l’opinion publique. Ces difficultés d’interprétation favorisent ainsi les communications à l’autorité d’autant plus que l’intermédiaire financier jouit d’une immunité quant à sa responsabilité civile et pénale lorsque la communication est effectuée de bonne foi.

Nous illustrerons ce qui précède avec des applications concernant le blanchiment des actes de corruption, leur poursuite et les obligations des intermédiaires financiers dans ce cadre. Puis, nous ferons le point sur les cas d’application du nouvel art. 305 bis al. 1bis CP, réprimant le blanchiment de capitaux en cas de délit fiscal qualifié depuis 2016. Enfin, nous conclurons le séminaire sur les enjeux liés à une mauvaise évaluation de la situation en fait et en droit par les employés de l’intermédiaire financier et de leurs conséquences sur la responsabilité pénale individuelle, au regard de la politique répressive des autorités de poursuite fédérale chargé de réprimer la violation de l’art. 37 LBA.

Programme

14h00 Ouverture du séminaire
Alain Macaluso / Vladimir Papakonstantinou

14h05 L’obligation de communiquer et sa sanction au travers de l’art. 37 LBA : évolutions théoriques et pratiques récentes
Alain Macaluso et Andrew Garbarski

14h45 Corruption et blanchiment d’argent : regards croisés
Anne Valérie Julen Berthod et Cynthia Beauverd

15h25 Pause

15h45 Développements et expériences suite à l’introduction de l’art. 305bis al. 1 bis CP (blanchiment du produit des délits fiscaux qualifiés) au sein des banques
Sylvain Matthey

16h20 Conséquence des jurisprudences récentes en matière de blanchiment de capitaux sur la pratique de la fonction compliance au sein des intermédiaires financiers
Natacha Polli et Vladimir Papakonstantinou

17h00 Fin du séminaire

Intervenants

Natacha Polli
PAZ Consultants SA, Genève

Vladimir Papakonstantinou
Directeur adjoint, UBS, Genève

Anne Valérie Julen Berthod
Avocate, Bär & Karrer SA, Genève

Cynthia Beauverd

Procureure fédérale, Ministère public de la Confédération, antenne de Lausanne

Sylvain Matthey
Directeur, Banque Syz

Alain Macaluso
Professeur à l’Université de Lausanne, Avocat, Poncet Turrettini

Andrew Garbarski

Professeur à l’Université de Lausanne, Avocat, Bär & Karrer SA, Genève